
Pour la photo parfaite de Montréal, oubliez la foule du Belvédère classique : les vrais trésors se cachent ailleurs.
- Les panoramas les plus spectaculaires ne sont pas toujours les plus hauts, mais ceux qui offrent une composition unique, souvent depuis des rooftops ciblés ou des parcs méconnus.
- Traverser le fleuve est non-négociable : la Rive-Sud offre des perspectives compressées sur la silhouette de la ville, impossibles à obtenir depuis l’île.
Recommandation : Identifiez un spot sur la Rive-Sud pour le crépuscule, préparez votre trépied et utilisez la technique HDR pour capturer toute la magie des lumières de la ville.
Tout photographe ou amoureux de Montréal connaît cette image : la vue plongeante sur les gratte-ciels du centre-ville depuis le belvédère Kondiaronk, sur le Mont-Royal. C’est la photo carte postale, un passage obligé qui, soyons honnêtes, a rempli des milliers de fils Instagram. C’est une vue magnifique, mais c’est une vue prévisible. Les guides traditionnels s’arrêtent souvent là, ajoutant parfois une ou deux terrasses à la mode pour faire bonne mesure.
Mais si la photo la plus mémorable de Montréal n’était pas la plus évidente ? Si elle se cachait là où peu de gens pensent à regarder : au sommet d’une tour universitaire, depuis une jetée méconnue sur le fleuve ou au détour d’un sentier que seuls les habitués empruntent ? Cet article n’est pas une simple liste de points de vue. C’est un manifeste pour le chasseur de cadres urbains. Notre mission est de délaisser les sentiers battus pour apprendre non seulement où regarder Montréal, mais surtout comment la cadrer pour en révéler l’âme.
Nous allons commencer par évaluer les options payantes pour voir si l’investissement en vaut la peine, avant de nous attabler sur les plus beaux toits-terrasses. Ensuite, nous partirons à la recherche des trésors cachés et gratuits, y compris de l’autre côté des ponts. Enfin, nous aborderons les techniques concrètes pour que vos clichés passent de simple souvenir à véritable œuvre d’art, même avec un smartphone. Préparez votre appareil, l’exploration commence maintenant.
Cet article vous guidera à travers les meilleurs angles de la ville, des plus connus aux plus secrets. Le sommaire ci-dessous vous permettra de naviguer directement vers les spots qui vous intéressent le plus.
Sommaire : Guide du chasseur de panoramas montréalais
- Où payer pour la meilleure vue de Montréal ? le match des observatoires
- Les plus beaux rooftops de Montréal pour un verre avec vue
- Les vues secrètes et gratuites que les Montréalais gardent pour eux
- Pour la meilleure photo de Montréal, traversez le pont : les spots de la Rive-Sud
- Photographier un panorama urbain : la technique pour des clichés qui coupent le souffle
- Les 3 vues du Mont Royal : quel belvédère choisir pour la photo parfaite ?
- Comment photographier les bâtiments historiques comme un pro (même avec un smartphone)
- Le Mont Royal, bien plus qu’un parc : le guide ultime pour explorer la montagne des Montréalais
Où payer pour la meilleure vue de Montréal ? le match des observatoires
Pour ceux qui veulent prendre de la hauteur sans effort, Montréal propose plusieurs observatoires payants. Mais valent-ils vraiment leur prix d’entrée, surtout quand on est un photographe en quête d’originalité ? La réponse dépend de ce que vous cherchez. La Grande Roue dans le Vieux-Port offre une vue dynamique et relativement basse (60 mètres), particulièrement magique le soir avec les lumières de la ville et du pont Jacques-Cartier. C’est une excellente option pour des photos ludiques et colorées.
Plus à l’est, la Tour du Stade Olympique, avec sa structure inclinée unique, vous propulse à 165 mètres grâce à son funiculaire. De là-haut, la vue sur l’est de Montréal et le parc olympique est imprenable, offrant une perspective architecturale que l’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est le spot idéal pour capturer le design audacieux de l’architecte Roger Taillibert. Notez que l’Observatoire Place Ville Marie, autrefois un incontournable, est désormais fermé de façon permanente, les propriétaires explorant une reconversion de l’espace.
Pour vous aider à choisir, voici un comparatif rapide des principales options, basé sur les informations de la plateforme touristique officielle de Montréal.
| Observatoire | Hauteur | Prix approximatif (CAD) | Accessibilité | Meilleur moment |
|---|---|---|---|---|
| La Grande Roue | 60 mètres | 25-30 | Accessible PMR | Soirée |
| Tour du Stade Olympique | 165 mètres | 20-25 | Funiculaire accessible | Après-midi |
| Observatoire Place Ville Marie | 185 mètres | Fermé définitivement | N/A | Coucher de soleil (archives) |
Le choix d’un observatoire payant se résume donc à une question de perspective : la vue circulaire et festive de la Grande Roue, ou la vue architecturale et étendue depuis la Tour Olympique. Pour une vue plus centrale, les options gratuites ou les rooftops seront souvent plus intéressants.
Les plus beaux rooftops de Montréal pour un verre avec vue
Combiner l’art de la photographie avec le plaisir d’un verre est l’un des grands luxes de l’exploration urbaine. Les toits-terrasses de Montréal ne sont pas seulement des lieux de socialisation ; ce sont de véritables plateformes d’observation pour le chasseur de cadres averti. Oubliez les listes génériques : la clé est de choisir son rooftop pour la vue spécifique qu’il offre et l’heure à laquelle il la sublime. Le Vieux-Montréal, avec ses bâtiments bas, est un terrain de jeu exceptionnel pour cela.
Imaginez un circuit photographique de fin de journée. Commencez vers 17h à la Terrasse Nelligan, au 5ème étage. De là, la vue sur la Basilique Notre-Dame est saisissante, surtout lorsque la lumière dorée commence à caresser ses tours. Poursuivez avec une courte marche de cinq minutes jusqu’à la Terrasse William Gray. Perchée au 8ème étage, elle offre un panorama imprenable sur le fleuve Saint-Laurent et la Grande Roue, l’endroit parfait pour immortaliser le coucher du soleil. Pour finir en beauté, la Terrasse sur L’Auberge vous attend pour une vue nocturne spectaculaire sur le pont Jacques-Cartier illuminé.

Même en hiver, l’expérience n’est pas impossible. Certains établissements comme Le Belvu proposent des terrasses « Hors Piste » avec un décor alpin et des foyers extérieurs, permettant de capturer la magie de la ville sous la neige, un cocktail chaud à la main. Ces lieux transforment la contrainte du froid en une opportunité créative unique.
En choisissant votre terrasse non pas pour son menu, mais pour son angle de vue et son potentiel lumineux, vous vous assurez de repartir avec bien plus qu’un bon souvenir : une collection de clichés qui racontent une histoire.
Les vues secrètes et gratuites que les Montréalais gardent pour eux
Les panoramas les plus gratifiants sont souvent ceux que l’on découvre par soi-même, loin des foules et des billetteries. Montréal regorge de ces points de vue secrets, véritables pépites pour qui sait où regarder. Ces spots, souvent gratuits, offrent des perspectives uniques que même certains Montréalais ignorent. Le premier secret bien gardé est le belvédère Outremont. Situé sur le flanc nord du Mont-Royal, il atteint un sommet de 211 mètres d’altitude et offre une vue spectaculaire et dégagée sur le nord de la ville, notamment les quartiers du Mile-End et du Plateau, avec le Stade Olympique en arrière-plan. Son accès facile et sa faible fréquentation en font un havre de paix pour les photographes.
Un autre « hack » pour des vues imprenables consiste à explorer les campus universitaires perchés sur la montagne. L’Université de Montréal, avec sa reconnaissable tour Art déco jaune, est un point de départ fantastique. Ses terrasses et ses étages supérieurs, accessibles au public, dévoilent un panorama saisissant sur le nord-ouest de la métropole. Juste à côté, l’imposant dôme de l’Oratoire Saint-Joseph n’est pas seulement un lieu de pèlerinage ; ses escaliers et son parvis constituent l’un des plus beaux balcons sur cette partie de la ville. C’est l’endroit parfait pour capturer la géométrie des quartiers résidentiels qui s’étendent à perte de vue.
Étude de cas : Les campus universitaires comme points de vue
Le campus principal de l’Université de Montréal et l’Oratoire Saint-Joseph, tous deux perchés sur le flanc nord-ouest du Mont-Royal, sont des exemples parfaits de points de vue gratuits et sous-estimés. En explorant les différents niveaux de ces institutions, on découvre des angles uniques sur les quartiers nord, une perspective rarement mise en avant dans les guides touristiques traditionnels. L’accès public durant les heures d’ouverture en fait une alternative facile et gratuite aux observatoires payants.
En sortant des sentiers battus, on ne trouve pas seulement un nouveau cadre pour ses photos, mais aussi une connexion plus intime et authentique avec le paysage urbain montréalais.
Pour la meilleure photo de Montréal, traversez le pont : les spots de la Rive-Sud
C’est un principe de base en photographie de paysage : pour capturer un sujet dans son ensemble, il faut prendre du recul. Pour Montréal, ce recul signifie traverser le fleuve Saint-Laurent. La Rive-Sud est sans conteste le secret le mieux gardé des photographes de la métropole. C’est de là-bas que la fameuse « skyline » se révèle dans toute sa splendeur, avec le Mont-Royal en toile de fond majestueuse. Un spot incontournable est le parc de la Cité-du-Havre. Cette pointe de terre, voisine de l’iconique Habitat 67, s’avance dans le fleuve et offre un cadre parfait, face au Vieux-Montréal et au pont Jacques-Cartier. Le vélo est le moyen de transport idéal pour explorer cette presqu’île et trouver l’angle parfait.
Pour une composition encore plus réfléchie, chaque ville de la Rive-Sud a sa propre « signature visuelle ». Le parc Marie-Victorin à Longueuil est idéal au crépuscule civil, ce court instant après le coucher du soleil où les lumières de la ville commencent à scintiller, créant un équilibre parfait avec le ciel encore coloré. Depuis les berges de Saint-Lambert, l’utilisation d’un téléobjectif permet de créer une « vue compressée » saisissante, où le pont Champlain, le centre-ville et le Mont-Royal semblent se superposer dans un seul et même plan. C’est une technique puissante pour donner une impression de densité et de grandeur à la ville.
Pour une approche plus dynamique, n’hésitez pas à utiliser la navette fluviale entre Longueuil et le Vieux-Port comme une plateforme photographique mobile. Elle offre des perspectives uniques et changeantes sur la ville à mesure qu’elle traverse le fleuve. Enfin, la piste cyclable du pont Jacques-Cartier, longue de 2,7 km, est un point de vue en soi, offrant des vues plongeantes sur le fleuve, La Ronde et le port.
En prenant la peine de traverser, vous ne capturez pas seulement une vue de Montréal ; vous capturez son portrait le plus complet et le plus spectaculaire.
Photographier un panorama urbain : la technique pour des clichés qui coupent le souffle
Avoir le meilleur spot ne suffit pas ; la technique fait toute la différence entre une jolie photo et un cliché saisissant. Pour les panoramas urbains, surtout au lever ou au coucher du soleil, la plus grande difficulté est de gérer les contrastes extrêmes entre le ciel lumineux et les zones d’ombre de la ville. C’est là que la technique du High Dynamic Range (HDR) entre en jeu, et elle est accessible même avec un smartphone. Le principe est de capturer plusieurs expositions de la même scène pour les fusionner ensuite. Concrètement, la méthode la plus courante est le bracketing d’exposition : prendre au minimum trois photos identiques : une normalement exposée (0 EV), une sous-exposée (-2 EV) pour les détails du ciel, et une sur-exposée (+2 EV) pour les détails dans les ombres.
Pour un résultat parfait, l’utilisation d’un trépied est quasi obligatoire afin d’assurer un alignement parfait des clichés. Si vous n’en avez pas, le mode rafale de votre appareil peut aider à minimiser le mouvement. En utilisant le mode « priorité à l’ouverture » (A ou Av), vous vous assurez que la profondeur de champ reste constante. Ensuite, des logiciels comme Lightroom ou des applications mobiles permettent de fusionner ces trois images en une seule photo HDR, qui révèle une richesse de détails et de couleurs impossible à capturer en une seule prise.

Votre plan d’action : Auditer un nouveau spot photo
- Points de contact : Lister tous les aspects pratiques. Le spot est-il accessible 24/7 ? Y a-t-il des restrictions ? Quel est le meilleur moyen de transport pour s’y rendre (vélo, métro, voiture) ?
- Collecte des éléments : Une fois sur place, inventorier les éléments clés du cadre. Quels sont les bâtiments iconiques visibles ? Y a-t-il des lignes directrices (ponts, routes) ? Des éléments au premier plan (arbres, sculptures) ?
- Cohérence narrative : Confronter le spot à votre intention. Quelle histoire voulez-vous raconter ? Une ville moderne et trépidante ? Une métropole verte et paisible ? L’angle de vue correspond-il à ce message ?
- Mémorabilité et émotion : Qu’est-ce qui rend ce point de vue unique ? Le reflet dans l’eau, le contraste entre l’ancien et le nouveau, la lumière d’un moment précis ? Repérez l’élément qui créera l’impact.
- Plan d’intégration technique : Définir votre approche. Quel objectif utiliser (grand-angle, téléobjectif) ? Quel est le meilleur moment de la journée (heure dorée, heure bleue) ? La technique HDR est-elle nécessaire ?
En combinant un spot d’exception avec une technique maîtrisée, vous vous donnez les moyens de capturer non pas ce que vous voyez, mais ce que vous ressentez face à la majesté de la ville.
Les 3 vues du Mont Royal : quel belvédère choisir pour la photo parfaite ?
Le Mont-Royal est le cœur vert de la ville, mais parler « du » belvédère est un raccourci. La montagne offre en réalité plusieurs points de vue officiels, chacun avec sa propre personnalité et son propre potentiel photographique. Le plus célèbre, le belvédère Kondiaronk, est celui que tout le monde connaît. Situé devant le Chalet du Mont-Royal, il offre la fameuse vue panoramique sur le centre-ville et le fleuve. Son accessibilité facile le rend extrêmement populaire, ce qui peut être un défi pour le photographe en quête de tranquillité. Il reste cependant un incontournable, surtout pour une première visite.
En vous déplaçant vers l’est, la voie Camillien-Houde qui traverse la montagne révèle un autre belvédère. Celui-ci est orienté vers l’est et offre une vue imprenable sur le Plateau Mont-Royal, le Stade Olympique et le pont Jacques-Cartier. C’est un spot fantastique pour les levers de soleil et pour capturer une facette différente de la ville. Comme le souligne un amoureux de la ville, c’est ici que le caractère verdoyant de Montréal est le plus frappant.
En été, c’est ici que l’omniprésence de la nature nous saute aux yeux. Montréal est une ville verte, assurément. C’est tout à fait incroyable!
– Blog Mon blog Québec, Description du belvédère Camillien-Houde
Enfin, le belvédère Outremont, sur le versant nord, est le secret le mieux gardé des trois. Offrant une vue sur le nord de la ville (Mile-End, UdeM), il est beaucoup moins fréquenté et facilement accessible. C’est le choix parfait pour une expérience plus contemplative et des clichés originaux. Le tableau suivant résume les caractéristiques de chaque spot pour vous aider à planifier votre prochaine expédition photographique.
| Belvédère | Altitude | Vue principale | Accessibilité | Affluence |
|---|---|---|---|---|
| Kondiaronk | 230m | Centre-ville et fleuve | Facile – parking proche | Très fréquenté |
| Camillien-Houde | ~200m | Est/Plateau/Stade | Moyenne – montée modérée | Modérée |
| Outremont | 211m | Nord/Mile-End | Facile – métro proche | Peu fréquenté |
Plutôt que de vous contenter de la vue classique, explorez ces trois facettes de la montagne. Chacune offre une lecture différente du paysage montréalais et une opportunité de créer une image qui vous est propre.
Comment photographier les bâtiments historiques comme un pro (même avec un smartphone)
Photographier Montréal, c’est aussi capturer son âme historique. Le Vieux-Montréal, avec ses rues pavées et son architecture séculaire, est un terrain de jeu infini. Mais comment éviter les clichés et réaliser des photos qui rendent vraiment justice à ce patrimoine ? Le secret réside dans l’interaction avec l’environnement et la lumière. Une astuce de pro consiste à utiliser les flaques d’eau après la pluie. Les pavés du parvis de la Basilique Notre-Dame deviennent alors des miroirs naturels, créant des reflets spectaculaires et des compositions symétriques d’une grande poésie.
Une autre technique puissante est de jouer sur le contraste temporel. Ne vous contentez pas de cadrer uniquement le bâtiment historique. Essayez d’inclure en arrière-plan un gratte-ciel moderne du centre-ville. Ce dialogue entre l’ancien et le nouveau raconte une histoire beaucoup plus riche sur l’évolution de Montréal. La ville est un musée à ciel ouvert, abritant plus de 50 Sites Historiques Nationaux du Canada, un record au pays, ce qui offre une multitude d’opportunités pour ce genre de composition.
Le timing est également crucial. Pour éviter les foules qui envahissent le Vieux-Montréal, privilégiez une visite tôt le matin en semaine. Non seulement vous aurez les rues pour vous, mais vous bénéficierez de la lumière dorée, douce et chaude, qui magnifie les textures de la pierre. Enfin, n’oubliez pas les icônes industrielles. L’enseigne lumineuse « Five Roses », symbole du passé industriel de la ville, se photographie magnifiquement depuis la piste cyclable de la Berge des Coursiers, au bord du canal de Lachine, offrant un cadre à la fois nostalgique et graphique.
En appliquant ces astuces, même un smartphone peut devenir un outil puissant pour capturer l’essence historique et le caractère unique de l’architecture montréalaise.
À retenir
- La meilleure photo de Montréal se trouve rarement au spot le plus évident ; elle demande de l’exploration et une intention.
- La Rive-Sud est indispensable pour capturer la silhouette complète de la ville, offrant des compositions impossibles à obtenir depuis l’île.
- La maîtrise de techniques comme le HDR et le choix stratégique du moment de la journée sont plus importants que le matériel utilisé.
Le Mont Royal, bien plus qu’un parc : le guide ultime pour explorer la montagne des Montréalais
Nous avons vu que le Mont-Royal offre plusieurs belvédères officiels, mais réduire la montagne à ces trois points de vue serait passer à côté de son âme véritable. Pour le véritable explorateur urbain, le Mont-Royal est un labyrinthe de sentiers et de secrets qui ne demandent qu’à être découverts. La véritable magie opère lorsqu’on quitte les chemins balisés pour s’aventurer sur les « pistes » tracées par les habitués, notamment sur son versant nord, beaucoup moins fréquenté.
Un itinéraire de découverte pourrait commencer au métro Édouard-Montpetit. De là, on accède facilement au campus de l’Université de Montréal. En passant derrière le bâtiment de Polytechnique, on trouve le départ de sentiers qui s’enfoncent dans les bois. La sensation de se retrouver à la campagne est immédiate et saisissante. Ces chemins mènent tranquillement vers le belvédère Outremont, puis vers la croix sommitale, offrant en chemin des vues filtrées par les arbres, pleines de charme et de mystère. La descente vers le lac aux Castors par ces sentiers non officiels est une expérience en soi, avant de conclure, si on le souhaite, par la vue classique du belvédère Kondiaronk pour le coucher du soleil.
Cette exploration de la face cachée du Mont-Royal transforme une simple promenade en une aventure. C’est une invitation à se perdre, à observer les détails, à écouter le silence à quelques pas de l’agitation du centre-ville. C’est en adoptant cette mentalité de « flâneur » que l’on capture l’essence de la montagne, bien au-delà de ses panoramas célèbres.
Finalement, le plus beau panorama que le Mont-Royal puisse offrir n’est peut-être pas une vue sur la ville, mais la découverte d’une nature sauvage et préservée en son cœur. Prenez votre appareil, mais surtout, prenez le temps de vous égarer ; c’est là que se trouvent les vrais trésors.